La poule qui ne savait pas voler (3 min 12 s)

Par une chaude matinée d’été, un canard et une poule devisaient tranquillement sous un arbre de la basse-cour.

Il fait tellement chaud dit le canard, quel bonheur se serait d’aller à la ville, manger une glace

Ce serait formidable en effet, si seulement je savais voler répondit la poule rêveusement.

Pas la peine, rétorqua le canard, il suffit que je te prenne sur mon dos !

Ni une, ni deux, la poule grimpa sur le dos du canard et s’accrocha fermement à son cou.

Celui-ci se mit alors à courir avec son fardeau sur l’échine, bousculant les cochons, effrayant le paon, le drôle d’équipage traversa la cour de la ferme en direction du champ.

Le canard courrait de plus en plus vite, déployant alors ces ailes, qu’il se mit à battre de plus en plus fort, les deux amis finir par décoller dans un tourbillon de poussière. On n’avait jamais vue un tel envol dans la bassecour.

En quelque instant, ils se retrouvèrent au-dessus des nuages. La poule qui jusque-là avait fermé les yeux, découvrit le monde qui défilait en dessous. Comme la ferme semblait minuscule vue d’ici !

Bientôt ils ne la vire même plus, et devant eux apparut…la ville. Le canard repéra dans un grand parc une clairière, sur laquelle il entreprit de se poser. Mais le poids de la poule le fit dévier de sa trajectoire, et les deux compères finir en roulé boulet au milieu de la pelouse.

Une fois remis de leur émotion ils découvrirent, que le parc dans lequel ils venaient d’atterrit leur promettait bien des plaisirs.

Il y avait des barques, naviguant nonchalamment sur une petite rivière, des manèges qui emportaient les enfants dans une folle farandole, des fleurs offrant leurs couleurs et leur senteur aux promeneurs, et au loin, ils devinèrent une cabane, ou à n’en pas douter ils trouveraient leur bonheur, car dresser sur son toit on pouvait distinguer… un immense cornet de glace !

Les deux comparses, passèrent l’après-midi à gambader dans le parc, s’amusant et riant sur la rivière, les manèges et avec les enfants et, plusieurs fois dans la journée leur chemin passa près de l’échoppe du vendeur de douceur ou ils mangèrent avec gourmandise une, deux, puis trois et quatre cornets de glace.

Le soleil déclinait déjà, drapant la végétation de couleurs orangés, quand le canard dit à la poule :

Je pense que nous devrions rentrer à la ferme, car le vol de nuit n’est pas ma spécialité.

D’accord dit la poule en grimpant sur son dos, en avant !

Mais le canard eu beau courir et battre des ailes comme le matin, rien n’y fit, il ne put jamais décoller plus d’une patte du sol.

Misère ! s’exclama-t-il, nous sommes trop lourds, nous avons mangé trop de glace !

Qu’allons-nous faire ? commença à se lamenter la poule.

Toi tu pourras toujours rentrer, mais moi, qui ne sait même pas voler ! Elle se mit à pleurer à chaude larme.

Le canard réfléchis… Il tendit alors son aile droite, et y arracha la plus longue de ses plumes en poussant un petit cri.

Il recommença l’opération avec son aile gauche, tendit à la poule les deux plumes et lui dit :

Tiens-les fermement et bat des ailes le plus vite possible.

La poule, incrédule, arrêta de pleurer et s’exécuta sans trop y croire. Elle se mit à courir, courir et battre des ailes, aussi fort qu’elle le pouvait. Le canard l’encourageait à gosier déployé :

Va s’y ma poule !

Tant est si bien qu’elle finit par s’envoler !

Le palmipède pris lui aussi son envole, et la rejoignis bien vite dans le soleil couchant.

La lune avait déjà fait son apparition lorsqu’ils aperçurent la ferme, au loin. Dans la basse-cour, le paon qui aimait à déplier sa queue à la tombé du soir, pour se faire admirer sous les rayons de lune, se promenait ; lorsque soudain il entendit crier :

Poussez vouuuuuuus, j’arriiiiiiive !

Il leva la tête, et vis alors la poule qui fonçait toutes plumes dehors dans sa direction. Le choc fit valdinguer les 2 oiseaux.

désolé fit la poule, quand elle se releva, c’était mon 1er atterrissage.

Je comprends fit le paon un peu sonné, mais se pavaner ou voler, il faut choisir, et moi, j’ai choisi, dit-il en tournant le dos.

Sur ces mots, il partit fièrement le plumage en bataille.

Le canard se posa à son tour, et rejoignis son amie. Tous deux parlèrent encore longtemps de leur journée si particulière, avant de s’endormir, et se promirent de recommencer. Maintenant, ils n’auraient plus de frontière, car la poule savait voler.

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